|
|
|
|
|
Un drapeau pour le Tibet
20/02/2006 09:58
Un drapeau pour le Tibet
La date approche. Chaque année, le 10 mars, hisser ou afficher le drapeau tibétain, en guise de soutien, de commémoration…et d’espoir.
Symbolisme du drapeau
1. Le triangle blanc au centre représente la montagne enneigée et symbolise le Tibet connu sous le nom de Pays de Neige.
2. Les six rayons rouges symbolisent les six tribus originelles du Tibet.
3. Les rayons alternants rouges et bleu foncés symbolisent la détermination des deux déités protectrices du Tibet de défendre les traditions spirituelles et séculaires du pays.
4. L'une des déités protectrices, Nechung, est colorée en rouge, tandis que l'autre, Sri Devi, est colorée en noir.
5. Le soleil symbolise la liberté ainsi que le bonheur spirituel et séculaire dont jouit le peuple du Tibet.
6. La posture vaillante des deux lions des neiges symbolise la victoire complète de la politique spirituelle et séculaire du Tibet.
7. Les trois joyaux flamboyants tenus haut par les deux lions symbolisent la révérence du peuple tibétain envers les trois sources de refuge spirituel, soit le Bouddha, sa loi et la communauté monastique.
8. Le motif circulaire à deux couleurs, tenu par les lions, symbolise l'adhésion volontaire aux dix vertus divines et aux seize codes de la morale humaine.
9. Le contour jaune symbolise l'épanouissement perpétuel du Bouddhisme dans toutes les directions.
Ce que représente le 10 mars 1959
C'est au cours des années 1949/50 que les troupes de l'armée chinoise envahirent le territoire tibétain.
Le Tibet lança un appel à la communauté internationale qui resta sans réponse. Seule face à la Chine , une petite délégation tibétaine fut contrainte de signer, en 1951, à Pékin, l'infâme "Accord en 17 Points" dans lequel le Tibet faisait abandon de sa souveraineté. Un accord inique, qui sera dénoncé plus tard par le XIVème Dalaï-Lama. Il s'ensuivit, pour le Tibet bouddhiste et la Chine communiste, une période de neuf années de coexistence difficile.
Les Tibétains du nord-est et de l'est du Tibet qui assistèrent les premiers à l'intrusion de l'Armée populaire de libération fuirent devant la répression chinoise croissante et durent gagner les zones rurales. C'est là qu'une résistance armée s'organisa, laquelle se propagea bientôt dans tout le Tibet. Tristement célèbres dans la mémoire des Tibétains, les provinces de l'Amdo et du Kham furent la scène d'un cycle résistance répression qui contraignit des milliers de Tibétains à fuir vers le Tibet central et vers Lhassa, relativement plus sûrs. Mais le ressentiment de ces populations, engendré par l'arrogance avec laquelle la Chine traitait le gouvernement tibétain, s'abreuvait encore des récits de destruction des monastères et de massacre de lamas et de moines que rapportaient les réfugiés venus du Tibet oriental. Bientôt, le mécontentement qui couvait se traduisit par une défiance ouverte à l'égard de la Chine. Le 10 mars 1959, ce sont des dizaines de milliers d'hommes et de femmes qui descendent dans les rues de Lhassa pour réclamer l'indépendance du Tibet.
Ce mouvement de protestation, porté par une population déjà exaspérée, fut réprimé dans un bain de sang. Selon une estimation chinoise, près de 87.000 Tibétains furent massacrés dans le seul Tibet central. Il fallut un peu plus de trois jours à l'Armée Populaire de Libération pour venir à bout du soulèvement, mais elle ne réussit pas à étouffer le mouvement de résistance qui se répandait dans tout le Tibet.
Le soulèvement du 10 mars et sa répression inconditionnelle eurent pour conséquence la fuite vers l'Inde du Dalaï-lama, des membres de son gouvernement et d'environ 80.000 Tibétains. Ce dernier, depuis son siège de Dharamsala, petite ville située au nord de l'Inde dans les contreforts de l’Himalaya, a développé, sous la conduite du Dalaï-lama, une résistance non violente à l'occupation chinoise, résistance qui a donné naissance à un mouvement pour la liberté du peuple tibétain étendu aujourd'hui à l'échelle planétaire.
Aussi chaque année, où qu'ils soient, les Tibétains commémorent le 10 mars, pour qu'eux-mêmes se souviennent et pour rappeler au monde que les Tibétains qui sont morts pour la cause de la liberté ne sont pas morts en vain, que leur mort est un sacrifice juste et noble, consenti pour que puisse renaître un Tibet libre et indépendant.
| |
|
|
|
|